Unfamiliar concepts as an obstacle for critical thinking in public discussions regarding women’s rights issues in Latvia. Reflective thinking in the ‘fake news’ era

Sandra VEINBERG

Abstract


Abstract: In Europe it is now out of the question to express any doubts regarding the prevention of violence against women. The majority of the Latvian population also condemns the physical abuse of women; however, the Istanbul Convention which deals with this matter was not ratified here. A number of factors were at play, the most significant of which was pressure exerted through the direct influence of a campaign that had been organised by opponents of the broadest understanding of human rights. Such pressure was exerted on decision makers (MPs and political parties), with indirect impact on the population via social media and the news media outlets. Campaigns by interest groups which spread opposing views are not unusual in a democratic society; however, in this case there was no discussion between the opposing parties. The public domain was not open to an interaction of views and beliefs based on arguments and critical thinking, as the argument of the opponents rested entirely upon their beliefs, whereas the supporters of the convention relied upon valid proof. This article looks at the reasons behind the failure in terms of group communication to establish a constructive discussion on a topic that was so essential to Latvian society: one which served to combat and eradicate violence against women. It also seeks to establish whether the use of an irrational form of convincing technique contradicts the logic of critical thinking, and whether the emergence of unfamiliar and/or incomprehensible concepts on the agenda of a public discussion may serve to put the brakes on the constructive discussion of women’s rights issues which is so essential today to Latvian society as a whole.

Keywords: women’s rights, Istanbul Convention, logical fallacies, barriers for critical thinking, fake news

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Des concepts inhabituels en tant qu’obstacle à la pensée critique dans les débats publics au sujet du problème des droits des femmes en Lettonie. La pensée réflexive dans l’ère des informations fallacieuses (fake news)

Résumé : Toutes les discussions concernant la prévention de la violence faite aux femmes restent hors de question en Europe. La majorité de la population lettone condamne également l’abus physique des femmes, toutefois, la Convention d’Istanbul qui traite de ce sujet n’a pas été ratifiée ici. Plusieurs facteurs entrent en jeu, le plus significatif étant la pression exercée par l’influence directe de la campagne qui a été organisée par les opposants des droits de l’homme dans son sens le plus large. Une telle pression a été exercée sur les preneurs de décision (parlementaires et partis politiques) avec un impact indirect sur la population par le biais des médias sociaux et privés. Des campagnes par des groupes d’intérêts qui diffusent des opinions contraires ne sont pas inhabituelles dans une société démocratique, toutefois, dans ce cas, il n’y a eu aucune discussion entre les parties qui s’affrontent. Le domaine public n’était pas ouvert à une interaction entre les opinions et les croyances basée sur des arguments et la pensée critiques, puisque l’argument des opposants reposait entièrement sur leurs croyances alors que les défenseurs de la convention comptaient sur des preuves valides. Cet article examine les raisons de l’échec en matière de communication de groupe pour établir une discussion constructive sur un sujet aussi fondamental pour la société lettone, celui qui a servi à combattre et à éradiquer la violence faite aux femmes. Il tente également d’établir si l’utilisation d’une technique de persuasion irrationnelle contredit la logique de la pensée critique, et si l’émergence de concepts inhabituels et/ou incompréhensibles sur l’agenda des débats publics peut servir à freiner une discussion constructive sur les problèmes des droits des femmes qui est tellement essentielle à l’ensemble de la société lettone.

Mots-clés : droits des femmes, Convention d’Istanbul, idées de logiques fallacieuses, obstacles de la pensée critiques, informations fallacieuses


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On line ISSN 1775-352X
Paper ISSN 2066-5083

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